Formations Publié le 05/03/2024

Un groupe d'élèves-ingénieurs de CentraleSupélec inscrits au sein de la Séquence Thématique "Observation de la Terre pour notre environnement et notre sécurité " a "planché" une semaine sur la thématique de l'apport des images d'observation terrestre pour le suivi de la cryosphère, qui rassemble toutes les portions de la surface des mers ou terres émergées où l'eau est présente à l'état solide.

Ce cours (coordonné par les professeurs Laetitia Thirion-Lefèvre et Régis Guinvarc'h) aborde l'observation de la Terre à travers l'utilisation d'instruments de mesure embarqués sur des satellites, avions ou drones.

C'est une discipline relativement nouvelle mais en plein essor en raison de son importance pour les défis environnementaux et de sécurité contemporains. Les récents satellites lancés par diverses agences spatiales ont pour objectif de garantir la sécurité terrestre et maritime, de comprendre les phénomènes environnementaux, de protéger les populations contre les catastrophes naturelles ou humaines, et d'étudier l'impact des activités humaines telles que l'urbanisation. L'implication croissante des acteurs privés dans ce domaine reflète les considérations commerciales qui y sont associées.

Les données recueillies ouvrent de nouvelles perspectives dans divers domaines tels que l'assurance, la sécurité civile, l'urbanisme, et exigent le développement d'outils et d'applications innovants. Avec l'augmentation du nombre de capteurs et la prolifération des données, l'accent est mis sur l'interprétation précise des images acquises et le développement d'outils d'analyse automatique.

La modélisation des interactions entre les ondes et l'environnement joue un rôle crucial dans cette analyse.

Pendant une semaine, les 30 étudiants se sont organisés en groupe de 3 à 4 sur des thématiques différentes en lien avec la cryosphère. Un projet encadré par Élise Colin (Onera) et Laurane Charrier (à l'Institut des Géosciences de l'Environnement (IGE) de l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble).

Deux groupes ont pu interagir de manière privilégiée avec l'expert Dr. Muhammad Adnan Siddique (Information Technology University, ITU, Lahore, Pakistan) , sur la thématique des ruptures de lacs glaciaires (GLOFs), deux autres avec le glaciologue Romain Millan (IGE) sur les plateformes de glace et la détection de crevasse en intelligence artificielle, et enfin trois autres ont planché sur l'émergence de nouveaux territoires, le phénomène de surge glaciaire, et les taux d'enneigement dans les stations de ski prévues pour les JO 2030.

Un dernier groupe s'est chargé de la collecte des résultats et s'est consacré à la mise au point de cette vidéo. Les étudiants ont également réfléchi à la création de petites oeuvres artistiques, pour parler de leurs sujets et leur envie de sensibiliser aux problématiques liées au réchauffement climatique : un film réalisé entièrement par IA sur le Svalbard, un clip de slams, des musiques, des chansons, des poèmes.