L'entrepreneuriat dans le cursus ingénieur

  • 1 électif de 2ème année à CentraleSupélec Chatenay

  • 2 filières de 3e année :

               Filière Centrale Entrepreneurs

               Filière Conception et Industrialisation de Systèmes Innovants

  • Une mineure de 3ème année à Supélec

  • Un électif de 1ère et 2ème année à Supélec

Tous les détails sur : https://21st.centralesupelec.com/

 

Le parcours Entreprenariat

Objectif : passer de l’idée à la réalisation

 

CentraleSupélec propose à ses élèves-ingénieurs un parcours expérimental, aménagé sur l’ensemble du cursus pour tous les entrepreneurs porteurs d’un projet de création.

Passer de l’idée à la réalisation : qu'il soit en 1re, 2e ou 3e année, l'élève peut rejoindre ce parcours.

L’École propose un environnement propice à l’innovation et à la création d’entreprise : aménagement de cursus, semestre international intégré et accompagnement spécifique.

Déroulement du parcours

  • 1re année : Les élèves se voient proposer des compléments et approfondissements aux cours scientifiques du tronc commun dédiés à l'entrepreneuriat et à l'innovation. Leur Projet Enjeu est intégré à leur projet de création, à raison d’un jour par semaine.

  • 2e année : Les élèves entrepreneurs consacrent deux jours par semaine à leur projet de création. Leur séjour à l’étranger est choisi en cohérence avec ce dernier, soit en université pour un complément de formation, soit dans une start-up, soit consacré au développement international du projet de création.

  • 3e année : Les élèves peuvent participer à l’encadrement de ceux de première année s’ils le souhaitent. Ils intègrent la filière Centrale entrepreneurs, leur stage de fin d’études d’ingénieur de six mois est entièrement consacré au développement/création de leur projet.

Les projets peuvent ensuite rejoindre l'incubateur d'entreprises de CentraleSupélec

 

L'incubateur The Cave du campus de Rennes

Le campus de Rennes dispose d’un espace dédié, « The Cave », consacré au développement des projets de création d’entreprise porté par les élèves, doctorants et membres du personnel. C’est aussi un lieu d’échanges avec nos enseignants-chercheurs eux-mêmes créateurs de startups.

Des locaux de coworking sont proposés, et seront progressivement étendus et complétés par un laboratoire de réalité virtuelle/réalité augmentée et un FabLab.

Présentation détaillée ci-dessous avec Renaud Séguier, enseigant-chercheur et entrepreneur :

Lilian Delaveau, ingénieur entrepreneur, fondateur de Immersive Therapy :

Barnabé Chauvin, fondateur avec Arthur Quincé, un autre de nos ingénieurs, de de la société Cognimap, plateforme intelligente de gestion de contenus de formation. Prix Pepite 2018.

Les élèves du campus motivés par l’aventure peuvent bénéficier du statut d’étudiant-entrepreneur et du soutien des dispositifs suivants :

 

Quelques entreprises récemment créées :

 

Découvrez les Success Stories des entrepreneurs CentraleSupélec.

 

La filière Entrepreneurs

 

 

L’entrepreneuriat n’est pas que pour les autres. Comment créer réellement son entreprise en cours de scolarité ou dès la sortie de l’École ? La Filière Centrale Entrepreneurs aide chaque étudiant qui le souhaite, concrètement, à passer de l’idée à la réalisation. Depuis plus de 7 ans, elle a permis à ses étudiants de créer plu- sieurs dizaines d’entreprises en France ou à l’international, dont 90% sont en vie, innovent et créent de l’emploi.
Une expérience de croissance personnelle à vivre intensément pendant 15 mois pour apprendre à conjuguer liberté et responsabilité.

 

Objectifs

 

La filière Centrale Entrepreneurs s'adresse à des élèves ingénieurs :

  • porteurs d'un projet concret de création d'une entreprise ;

  • ou souhaitant découvrir de manière opérationnelle le monde de la création d'entreprise.

Cette Filière a pour objectif d'accompagner les élèves dans le développement de nouveaux comportements essentiels dans la vie professionnelle et d'autant plus pour un entrepreneur :

  • donner du sens à ses actions et à son projet professionnel

  • être proactif et orienté solution

  • accepter et gérer la complexité (hommes / argent / travail / plaisir / contribution sociale...)

  • accepter et gérer ses émotions (peur, stress), développer la confiance en soi

  • développer son autonomie

  • apprendre à interagir avec les autres - se positionner, mieux communiquer

  • développer sa créativité, proposer des innovations, sans pour autant oublier la rigueur

  • mieux comprendre son propre comportement et celui des autres

  • apprendre à faire des choix, et à décider

  • concilier liberté et responsabilité

L'ensemble de ces comportements est mis au service du développement d'un projet de création d'une entreprise - et au-delà du projet, chaque année des élèves créent réellement leur entreprise au cours des 15 mois de Filière. La mission de fin d'étude ne prend pas la forme d'un stage classique en entreprise, mais doit être le lieu de mise en œuvre des comportements énoncés ci-dessus sur le projet personnel des élèves (seuls ou en groupe), ou, parfois, sur un projet apporté par des entrepreneurs extérieurs.

La filière transmet également aux élèves un certain nombre d'outils de gestion et de management nécessaires à l'entrepreneur : stratégie, marketing, finance, gestion de ressources, management stratégique, vente, négociation, etc. La Filière permet de découvrir les principales questions clés et les enjeux de chacun de ses domaines. Un travail personnel, notamment au cours de la mission de fin d'étude, est nécessaire pour approfondir ces disciplines. 

 

Pédagogie

 

Les élèves de la filière suivent en parallèle :

  • Un projet personnel (apporté par l'école ou par eux-mêmes), qu'ils conduisent comme un véritable projet de création, en étant assistés par un « coach » créateur d'entreprises ;

  • Un enseignement spécifique à la filière, dont 2 semaines sont passées en commun avec des élèves du Mastère Technologie et Management, ces derniers étant originaires d'écoles de commerce.

 

Convictions et approche pédagogique :

  • On peut créer une entreprise sans expérience professionnelle préalable

    • Chaque année, des élèves de la filière créent réellement leur entreprise. La quasi-totalité d'entre eux continuent aujourd'hui à la développer et y prennent beaucoup de plaisir. Ceux qui choisissent de ne pas créer vivent une expérience forte et acquièrent des compétences très recherchées par les entreprises.

  • Devenir entrepreneur, cela ne s'apprend pas dans les livres, cela se vit.

    • Gérer de manière autonome - même avec des garde-fous - son projet pendant 7 mois, définir soi-même son énoncé de mission est évidemment une tâche à la fois difficile et enthousiasmante. La découverte des émotions que cela génère est une partie intégrante de la formation.

  • Vertu de la prise de conscience

    • Faire une erreur en étant encadré ou obtenir un succès par soi-même apporte beaucoup plus que d'apprendre ou de suivre un conseil sans vraiment comprendre pourquoi.

  • Éveiller plutôt que suppléer

    • La filière éveille les élèves aux sujets clés, mais ne se donne pas comme objectif de leur transmettre un savoir exhaustif sur le contenu de ces sujets. Les élèves sauront approfondir seuls, ou demander de l'aide si besoin. 

 

Attitudes et comportements clés

 

3 comportements clés sont plus particulièrement travaillés :

  • prendre du recul ;

  • gérer les relations aux autres ;

  • se positionner ;

et ce au niveau de 3 thèmes :

  • le projet ;

  • le porteur de projet lui-même ;

  • les autres. 

 

Programme

 

Le programme de cours de l'enseignement propre à la filière est le suivant :

  • 1e semaine : Semaine Grands Témoins

    • De nombreux entrepreneurs viennent partager leur expérience et répondre à toutes vos questions. En parallèle, les principes de création et de développement d'une entreprise sont présentés.

  • 2e semaine : Cas finance (réel)

    • Après des révisions des notions de finances de 2e année et une journée de cours par un directeur financier expérimenté, un entrepreneur vient présenter les chiffres de sa société et son projet de développement : à vous de lui proposer des solutions possibles, après une travail en petit groupe.

  • 3e semaine : Marketing Stratégique

    • Qu'est-ce que les clients achètent réellement au-delà d'un produit ou un service ? Importance de la compréhension du besoin sous-jacent. Notion d'angle d'approche d'un marché, de singularité pour être au-delà du comparable et avoir une relation exceptionnelle avec ses clients.

  • 4e semaine : Business Plan

    • Qu'est-ce que c'est ? À quoi ça sert ? Quels sont les concepts à savoir utiliser ? Comment un banquier, un Business Angel, un investisseur institutionnel évaluent-ils votre dossier ? Une semaine mixant théorie et témoignages d'entrepreneurs et de financiers.

  • 5e semaine : Management Opérationnel

    • Plan d'actions, gestion du temps, gestion d'équipe. Comment concilier stratégie long terme et les premiers pas à court terme ? Comment avancer concrètement lorsqu'on ne se sent pas encore légitime ?

  • 6e semaine : Vente / négociation

    • Un peu de théorie, beaucoup de pratique. Mises en pratique filmées et débriefées avec un spécialiste de la vente.

  • Mission entrepreneuriale, sur le terrain

    • À partir de la fin avril, les étudiants de la Filière travaillent sur leur projet de création, en lieu et place du stage de fin d’étude. Certains s’associent (au sein de la Filière, ou avec d’autres étudiants centra- liens ou non, voire avec des professionnels plus expérimentés), d’autres préfèrent travailler seuls. L’objectif est de mettre en application les enseignements vus précédemment pendant les cours, et de faire croître le ratio « Action / Réflexion ». Il s’agit d’aller concrètement sur le terrain, pour rencontrer des clients potentiels, des fournisseurs, des partenaires potentiels et valider ou informer des hypothèses faites préalablement, tenir compte de ces nouveaux renseignements pour ajuster de manière itérative ses plans d’action afin d’accroître la viabilité du projet. Cette phase de mission entrepreneuriale sur le terrain est une phase clé des apprentissages fondamentaux de la filière. Elle n’est donc pas compatible avec la poursuite d’un Master Recherche ou d’un Mastère Spécialisé (qui viendrait écouter cette mission).

    • Au cours de cette mission les participants bénéficient de :

      • Coaching, suivi dans le temps (en général par un créateur d’entreprise) ;

      • Journée d’approfondissement (Ateliers de communication ; approche des RH…)

      • Rencontre d’experts selon les besoins

  • Deux jurys

    • Début juillet et début décembre, les participants viennent présenter une synthèse de leurs travaux devant un jury de professionnels de la création d'entreprise. Outre l'obtention d'une note contribuant à la validation de la Filière, ces jurys permettent de prendre du recul sur le projet et de repartir avec des feuilles de conseils (chaque membre du jury en rempli une) très utiles pour voir comment le projet est perçu et de bénéficier de points d'amélioration.

La filière Conception et Industrialisation de Systèmes Innovants

 

 

Nous sommes définitivement entrés dans l’ère de l’économie de l’innovation intensive et systématique. Il faut sans cesse que les entreprises renouvellent leur offre de produits et services pour répondre aux nouveaux besoins de leurs clients et, au-delà, pour les surprendre et les séduire.
La conception est par essence multi-disciplinaire, et le résultat d’un processus de conception est un bon compromis entre de multiples critères. La conception innovante de produits et services d’une certaine complexité nécessite donc une démarche industrielle structurée qui laisse toutefois la place à la créativité de groupe multi-disciplinaire.

Site de la filière : www.fci.ecp.fr 

 

Objectifs

La filière forme aux métiers du lancement de produits et services nouveaux, c’est-à-dire aux métiers de la conception innovante et de l’industrialisation.
Il s’agit de former aux métiers de l’ingénieur-calcul et de l’ingénieur-architecte ou assemblier de système complexe au sein d’un projet de conception-industrialisation. Il s’agit d’acquérir les bons outils, modes de raisonnement et d’action, et processus de résolution de problèmes pour savoir appréhender et garantir l’innovation industrielle.
Pour ce faire, l’importance est mise sur les outils et démarches d’ingénierie numérique pour la représentation d’architectures de solutions, la simulation/calcul et le dimensionnement, ainsi que celles de l’ingénierie collaborative pour la gestion des processus, des documents et des jalons du projet.
Les grandes problématiques de la conception industrielle sont également abordées : l’analyse du marché, des besoins et des usages, la conception de systèmes fiables et robustes, la qualité, l’innovation ciblée et systématique, la gestion des connaissances industrielles et le pilotage d’un projet d’innovation, la maîtrise des coûts et des risques. 

 

Pédagogie

 

La formation s’appuie de manière complémentaire et équilibrée sur :
•    des mises en situation sous la forme d’ateliers de 5 jours où les élèves sont acteurs d’un véritable projet en équipe d’innovation produit / service / modèle économique ; c’est l’occasion de mener un projet comme en entreprise en étant encadré par des experts de leur domaine et évalué par un jury de professionnels ; 
•    des cours/exposés interactifs pour présenter les approches, méthodologies et outils génériques relatifs aux processus d’innovation et de conception en entreprise ; 
•    des témoignages sectoriels sur des problématiques spécifiques à l’automobile (l’organisation, les enjeux, la concurrence), l’aéronautique (la simulation multi-physique, l’allégement, les coûts), le bâtiment (la réglementation, les usages), le vieillissement de la population (le besoin client, les marchés émergents), le design industriel (l’attitude, la collaboration multidisciplinaire)… 
•    des témoignages industriels pour faire partager l’expérience des acteurs du monde de l’entreprise sur leur stratégie, processus opérationnels et métiers de l’innovation et de la conception, ainsi que sur leur expérience personnelle. 

 

Programme

 

La formation se veut pratique avec 60% de mises en situations au cours d’ateliers en loge et des cours animés à 60% par des cadres d’entreprise et des entrepreneurs.

 

Les mises en situations 

 

3 ateliers en loge de 5 jours durant les périodes novembre, février et avril qui suivent les étapes de l’innovation et du développement. À vous d'en choisir 3 parmi 14.
•    Un atelier Problem Solving à choisir parmi 5 : 
•    Design industriel (ex : concevez un nouveau tabouret-table pour soirée festive),
•    Innovation radicale (ex : scénarisez les usages autour d’une tablette PC pour séniors),
•    Bio-inspired design (ex : inventez de nouveaux produits et services en vous inspirant de la nature),
•    Conception de services (ex : révolutionnez les services de mobilité),
•   Éco-conception (ex : améliorez une bouilloire sur le plan des impacts environnementaux).
Cet atelier débouche sur une analyse du problème utile à se poser, créateur de valeur, et sur la proposition créative de nouveaux scénarios d’usage et de nouveaux concepts de solutions.
•    Un atelier Prototypage à choisir parmi 5 : 
•    Prototypage CAO (ex : un support de tablette PC),
•    Mécatronique (ex : électrification d’un kart de compétition),
•    Informatique (ex : développement d’une application Smartphone),
•    Conception universelle (ex : solution pour le piéton âgé dans la ville),
•    Nouvelles technologies de communications (développement de solutions Open Source avec une société incubée de Centrale Paris).
•    Un atelier Systèmes Complexes et Travail Collaboratif à choisir parmi 4.
Il consiste à simuler en accéléré un projet multi-métiers de conception de système complexe, par groupes de 6 qui se concurrencent.
Les 4 ateliers concernent la conception d’une partie de voiture électrique de compétition, la mise au point de process de fabrication d’une pièce du Falcon de DASSAULT AVIATION, le lancement d’un service bancaire innovant, ou encore la conception et optimisation paramétrique d’une famille de produits. Il s’agira de faire l’apprentissage d’une plate-forme de conception collaborative, de la gestion et de la synchronisation des processus métiers en intégrant des « espaces d’innovation » pour aboutir à un compromis satisfaisant par des techniques de compromis et d’optimisation. 

 

Les 2 autres modules de cours/conférences de la filière : 

 

•    Connaissances des entreprises et des secteurs industriels
•    Connaissance de soi et parcours industriel

 

Le partage d’expérience : 

 

À mi-stage (début septembre), les élèves se retrouvent une semaine en filière lors d’un REX (Retour d’Expérience) pour partager et échanger sur leur expérience et prendre un plus grand recul sur leur mission en entreprise et les résultats attendus pour la soutenance de fin d’étude et la préparation au premier emploi.
C’est aussi le moment où vous transmettez votre expérience aux nouveaux entrants de la filière. 

 

Débouchés professionnels

 

Les secteurs industriels visés sont très larges et non limitatifs : les industries automobile, ferroviaire, aéronautique et navale, l’industrie des biens d’équipements, l’industrie du luxe, la grande consommation, l’industrie de process (métallurgie, chimie), les entreprises de services innovants (télécom, banque, assurance, service B to-B), les services aux collectivités.

La filière forme à deux métiers très recherchés à l’heure actuelle : la conception de systèmes complexes, et les métiers de l’innovation pour l’ingénieur - on parle désormais d’ingénierie de l’innovation -. Les deux sont liés par leur caractère a priori contradictoire qui nécessite, à la fois, une compréhension de haut niveau des processus d’innovation-développement d’une entreprise et mécanismes de création de valeur ou dévaleur auprès des clients, et d’autre part un management agile et un décloisonnement des fonctions au sein des entreprises ainsi qu’une vision système et une business intelligence hors pair pour faire gagner l’entreprise. 
De nouveaux métiers de l’innovation pour l’ingénieur apparaissent en ce moment en entreprise. Des directions et programmes d’innovation s’insèrent en ce moment entre la recherche et les projets (d’ingénierie ou de développement). Ces métiers nécessitent une excellente compréhension à la fois des opportunités et investissements technologiques et de connaissances/compétences des entreprises pour piloter les projets de recherche et la gestion des compétences et des carrières, mais aussi des clients, des marchés, des concurrents et des partenaires potentiels. Des formes d’open innovation verticales (universités, clients) et horizontales (partenaires parmi lesquels fournisseurs, sous-traitants et même concurrents) sont à imaginer et piloter d’une nouvelle manière (le crowdsourcing en est une forme populaire : les utilisateurs donnent des idées en temps réel). 
Les métiers préparés sont plus traditionnellement :
•    Chef de projet ou acteur d’un projet de conception de système complexe
•    Responsable d’un projet de lancement de produit ou service nouveau
•    Ingénieur architecte, ingénieur calcul
•    Responsable d’un projet d’industrialisation/développement
•    Responsable achats
•    Responsable innovation
•    Responsable qualité