Recherche Publié le 08/11/2018

Le 8 novembre 2018, Romain Soubeyran, directeur général de CentraleSupélec et François Béharel, président du groupe Randstad en France lancent la chaire d’enseignement et de recherche  « L’intelligence  artificielle au service  du  recrutement ».  Spécialiste  de l’intelligence  artificielle, Illuin  Technology  sera également  partie prenante de cette collaboration pour accompagner la mise en œuvre opérationnelle des travaux de recherche. 

Ce partenariat académique et scientifique inédit s’intègre dans une approche résolument disruptive et éthique du processus de recrutement. Comme dans de nombreux autres  domaines  et  secteurs  d’activité, l’intelligence  artificielle, ses avancées et ses possibilités, ainsi que la masse et la richesse des données relatives à l’emploi disponibles, ouvrent de nombreuses perspectives pour l’amélioration des démarches de recrutement et les ressources humaines, que ce soit du point de vue du recruteur ou de celui du candidat.

  • Une représentation plus complète et plus précise du candidat à l’emploi à partir d’un  ensemble de données diverses et hétérogènes  (CV,   données   historiques, données de navigation, profil  sur  les  réseaux  sociaux  professionnels, données issues des  interviews  vidéos,  conversations  avec  des  consultants,  chatbots...).  Cette multitude  de  données  suppose  de  bâtir  de  nouvelles  méthodes  de  collecte  et d’annotation des données afin de mieux connaître les candidats et leur potentiel.
  • Le traitement  de nouveaux outils de  recrutement  comme l’entretien audio-vidéo,  à travers l’analyse des émotions et de la personnalité du candidat.  Ces  éléments peuvent  constituer  une  importante  valeur  ajoutée  pour  conseiller  les  candidats, à l’heure où l’attention des recruteurs se porte sur les compétences comportementales (soft skills).
  • La conception et l’optimisation d’algorithmes dans le processus de recrutement (algorithmes de mise en correspondance entre un candidat et une offre, algorithme de recommandation ou techniques de recherche de candidats ou d’offres) avec une attention constante portée aux notions de transparence, de confiance et d’interprétabilité des algorithmes. Un des enjeux  supplémentaires est celui de non-discrimination  algorithmique. L’idée est d’explorer les moyens technologiques et humains permettant de garantir qu’un candidat n’est évalué que sur la seule base de ses compétences et de ses savoir-être, sans qu’un biais subjectif de pré-sélection n'intervienne dans le processus.
     

La  chaire  comporte  également  un  volet  formation -action, qui s’exprimera à travers le développement d’activités pédagogiques de prototypage de certaines solutions ou encore la production de modules de formation continue.